C’est hors des sentiers battus que s’est construite la carrière de Cyrille Plate. Loin des écoles et des conventions, cet autodidacte a fait son entrée dans le monde de l’Art il y a maintenant dix-huit ans, un monde qui lui était jusque là totalement inconnu.
Manuel et créatif, il commence par collecter des matières premières sur la plage du Havre : bois flotté, pierres de verres, ferraille… Le fil conducteur de son travail, plutôt tourné vers la décoration d’intérieur à cette époque, est la récupération et le détournement. Très vite il se met à expérimenter de nouvelles techniques : papier mâché, assemblage, combinaisons de matériaux inattendues… L’atelier de Cyrille Plate est né.
Cet espace de création lui permettra de produire des pièces uniques. Ce potentiel créatif libéré, l’artiste désormais assumé expose son travail et n’a pas peur d’évoluer et de produire des oeuvres totalement différentes de ses travaux précédents. Toujours à la recherche de nouveaux matériaux, il se tourne peu à peu vers la récupération de fûts métalliques et s’attaque à un projet beaucoup plus ambitieux : la création de robots à taille humaine. Aujourd’hui devenus ses oeuvres signatures, il ne s’arrête pourtant pas là et décide également d’aborder la technique du rivetage sur aluminium ainsi que la peinture en produisant des triptyques pop aux accents warholiens.
Plus qu’un artiste plasticien, Cyrille Plate est un créateur qui ne s’arrête pas à la déclinaison d’une thématique mais qui propose des « collections » selon ses inspirations, ses expérimentations et les nouvelles techniques qu’il apprivoise peu à peu. Aujourd’hui il est difficile de définir les contours précis de son travail car il ne s’inscrit certainement pas dans une mode artistique mais bien dans un univers iconoclaste. Son travail doit être appréhendé comme une expérimentation sans fin, sans réel fil conducteur si ce n’est celui de l’imagination.